Équipe

La Compagnie

La Compagnie Kay est né en 2017 de la rencontre entre les artistes Ximena Figueroa et Nicolas Diguet, l’une d’origine colombienne et l’autre française. Deux sensibilités, deux histoires, un même désir : créer à partir de ce qui nous lie et mettre le corps au centre d’un dialogue.

Kay, en quechua, signifie « être », « essence » — chercher ce qui nous relie profondément, ce qui nous rend humains.

Implantée à Grenoble, la Compagnie Kay développe une danse du lien. Une danse qui écoute. 
Le corps devient passerelle : il transmet, il rassemble, il questionne, il célèbre. Chaque création cherche à faire place à l’autre — à reconnaître sa présence, son histoire, sa singularité. Le mouvement, toujours, comme langage commun. La compagnie puise dans la richesse des parcours, des voix, des gestes, pour faire émerger des récits sensibles, partagés, universels.

Elle traverse les territoires, les milieux, les expériences, pour mieux poser cette question essentielle : qu’est-ce qu’être ensemble ?
Chaque création est une tentative d’écoute. Écouter l’autre, le faire exister pleinement. Explorer l’humanité dans ce qu’elle a de complexe, de fragile, mais aussi de joyeusement simple.

Leur première création, « Bailamos ? », duo participatif, relie la danse populaire et la scène. Une invitation à danser ensemble, à renouer avec cette joie profonde et essentielle du mouvement partagé.

Curieuse de ce qui construit l’individu, la compagnie engage un travail au long cours avec des adolescents de collèges isérois. Ce dialogue donne naissance au solo « Kaléidoscope », mais aussi à « Kaléidoscope, réflexions multiples », une pièce portée par les jeunes eux-mêmes, explorant leur rapport au monde et à eux-mêmes.

En 2022, dans le cadre de Grenoble Capitale verte de l’Europe, la compagnie imagine « Ruées… », performance urbaine croisant danse contemporaine et parkour. Un geste artistique qui investit l’espace public comme terrain de jeu et d’expression.

Depuis 2023, la compagnie se tourne aussi vers la petite enfance, portée par l’arrivée du chorégraphe Bruno Maréchal aux côtés de Ximena Figueroa et Nicolas Diguet. Cette nouvelle dynamique donne naissance à des créations immersives pensées pour les tout-petits et leurs accompagnants, au plus près des corps, des sons, des émotions. « Un pas plus loin » plonge la danse au cœur des crèches et des lieux de la petite enfance et travaille à différents modes de participation de l’enfant au spectacle.
En 2025, « Puzzle » poursuit ce chemin, cette fois dans les théâtres, où les enfants sont invitées à expérimenter la sensation d’être spectateur.

La Compagnie Kay est conventionnée par la Ville de Grenoble et bénéficie du soutien du Département de l’Isère, ainsi que de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.

Elle continue d’explorer des formats sensibles, vivants, engagés, à la croisée de la création artistique et du lien humain.

Les Chorégraphes

Nicolas Diguet, chorégraphe

Photo : Jérémie Pontin

Après une formation de musicien qui marquera son approche artistique, Nicolas Diguet est diplômé en danse contemporaine au CNSMD de Paris ainsi qu’en informatique à l’Université Paris VI.

Repéré par l’ADAMI dont il fut l’un des Talents Danse, ses choix artistiques sont guidés par la rencontre tout en gardant également certaines fidélités : avec Christian Bourigault à ses débuts, plus tard avec Kirsten Debrock et notamment avec Jean-Claude Gallotta.

Au Centre Chorégraphique National de Grenoble, ce dernier le convie à participer à sa création autour de Serge Gainsbourg et Alain Bashung, l’Homme à Tête de Chou. Plus tard c’est encore autour d’oeuvres musicales, l’Histoire du soldat de Stravinsky et l’Amour sorcier de De Falla qu’ils collaborent. Dans leur collaboration, Jean-Claude Gallotta lui confie son propre rôle dans sa reprise internationale de Daphnis é Chloé. Au CCN de Grenoble, Nicolas assure également un très grand nombre de missions artistiques et pédagogiques sur le territoire tant au niveau amateur qu’à destination des professionnels.

C’est d’ailleurs le goût pour ce territoire qui l’incite à installer la Compagnie Kay, créée avec Ximena Figueroa, à Grenoble. En son sein, ils élaborent Bailamos ?, duo participatif construit comme une invitation à la danse interrogeant la place de celle-ci à travers la culture colombienne et française. II y poursuit également son travail de diffusion artistique de territoire comme à travers des créations pour amateurs et de la sensibilisation.

Chorégraphe, pédagogue (titulaire du Diplôme d’Etat de professeurs de danse contemporaine), Nicolas Diguet est également toujours danseur-interprète.

Ses rencontres artistiques l’amènent à travailler avec Maud le Pladec (directrice du CCN d’Orléans) Rachid Ouramdane (de nouveau au CCN de Grenoble), Robert Swinston (au CNDC d’Angers), mais aussi avec le comédien Jacques Gamblin et les chorégraphes Raphaël Cottin, Frederike Hunger et Jérome Ferron, Gilles Verièpes, Emilio Calcagno, Nicolas Hubert, Faizal Zeghoudi, Mathieu Heyraud, Nicolas Maloufi, Christophe Garcia, Valérie Rivière…

Dans son désir de partage et de transmission, Nicolas Diguet intervient aussi pour les entrainements réguliers du danseur de structures comme le Ballet Preljocaj, la Compagnie Gallotta, les CCN de Caen, de Grenoble ou le Pacifique-CDCN de Grenoble.


Ximena Figueroa, chorégraphe

Photo : Jérémie Pontin

Ximena Figueroa est née à Cali en Colombie. À l’âge de 9 ans, elle intègre l’Instituto Colombiano de Ballet (Incolballet) où elle se forme en danse classique tout en s’immergeant dans les danses traditionnelles colombiennes, profondément ancrées dans la culture vivante de son pays. Devenue professionnelle, elle rejoint le Ballet de Cali, où elle découvre la danse contemporaine, discipline qui deviendra peu à peu le cœur de sa pratique artistique.

Elle poursuit son parcours chorégraphique à Cartagena de Indias au sein de la compagnie naissante d’Alvaro Restrepo et de Marie-France Delieuvin, participant à la création du centre de formation à la danse El Colegio del Cuerpo. Cette expérience marquante, combinée à plusieurs tournées en France, renforce ses liens avec l’Hexagone et l’amène à s’y installer en 1999.

Peu après son arrivée, elle présente un solo au festival Montpellier Danse dans le cadre du Conservatoire itinérant, puis rejoint la compagnie de Jean-Claude Gallotta au Centre Chorégraphique National de Grenoble. C’est le lancement d’une collaboration artistique exceptionnelle de plus de 20 ans, au sein de laquelle elle participe à toutes les créations de la compagnie, se produit sur les scènes du monde entier et devient l’une des interprètes marquantes dans l’histoire du CCNG.

Parallèlement à son engagement dans la compagnie, Ximena collabore avec d’autres artistes tels qu’Amy Garmon, la plasticienne Nadia Lauro à Berlin, le chorégraphe Mathieu Heyraud, ainsi que les metteurs en scène Moïse Touré et Julien Rocha.
En 2017, elle cofonde la Compagnie KAY à Grenoble avec Nicolas Diguet, à la croisée de la création artistique et de la notion de partage, de lien humain.

Titulaire du Diplôme d’État d’enseignante de la danse, Ximena mène également un travail de pédagogie et de sensibilisation chorégraphique auprès de publics variés.

En parallèle, dans une quête d’équilibre et de connaissance du corps, elle s’engage dans la pratique du Qi Gong et approfondit son exploration de la médecine traditionnelle chinoise, développant une approche somatique fine et sensible. Elle est diplômée de Chéng Xìn (EMCQG) en tant que professeure de Qi Gong et praticienne en médecine traditionnelle chinoise, disciplines qu’elle intègre naturellement à sa démarche artistique.


Bruno Maréchal, chorégraphe

Photo : Jérémie Pontin

Né en 1991 à Grenoble, Bruno Maréchal développe très tôt un rapport instinctif et passionné à la danse.

Repéré dès l’âge de 5 ans par Cathy Cambet, il intègre l’Album Cie, une compagnie de jeunes danseurs avec laquelle il se forme et se produit pendant plus de dix ans, forgeant dès l’enfance une solide expérience de la scène.

En 2009, il intègre la formation professionnelle Coline à Istres, sous la direction de Bernadette Tripier. Il y rencontre de nombreux chorégraphes et pédagogues qui nourrissent sa sensibilité artistique et son désir de composition. Deux ans plus tard, il rejoint le Centre Chorégraphique National de Grenoble – Groupe Émile Dubois dirigé par Jean-Claude Gallotta. Il y interprète de nombreuses pièces majeures telles que Le Sacre du Printemps, Yvan Vaffan ou encore My Rock, et y cultive un sens aigu de la partition chorégraphique.
Fort de ces années d’interprétation, Bruno Maréchal développe en parallèle un travail pédagogique exigeant, au croisement de la transmission, de la création, de la perception et du lien social.

En 2023, il co-signe le spectacle Un pas plus loin, destinés aux très jeunes enfants, en étroite collaboration avec Nicolas Diguet et Ximena Figueroa.
En 2024, il rejoint la compagnie Kay, fondée en 2017 par ces derniers.
En 2025, il crée sa deuxième œuvre avec la Compagnie Kay en tant co-auteur, Puzzle, une pièce jeune public imaginée en lien étroit avec des crèches et écoles maternelles.

Son parcours l’amène à collaborer avec plusieurs chorégraphes aux univers contrastés, qui enrichissent sa vision : Christian Ubl (Hansel et Gretel), Yoann Bourgeois (Fugue VR), Nicolas Diguet et Ximena Figueroa (Ruées), Sylvain Groud (Come Alive), Julie Callet (QCM), Raphaël Cottin (La Chauve-souris).

Titulaire du Diplôme d’État de professeur en danse contemporaine, Bruno Maréchal est convaincu que la danse est un outil d’émancipation et d’écoute. Il inscrit sa pratique dans une démarche engagée et sensible, tournée vers le lien, les publics et les territoires.


Les Collaborateurs

Pauline Sarrazin,
danseuse-interprète

Danseuse de formation depuis ses 4 ans, elle entame d’abord en conservatoire en région parisienne, ensuite, elle effectue 5 ans de sport étude en danse à Paris au sein des formations professionnelles Rick Odums puis à l’école supérieure chorégraphique contemporaine ACTS. 
En 2015, elle danse au Palais de Tokyo avec l’Opéra de Paris pour le projet « Thé rabbit », par Jeremy Belingard. 
Depuis 2016,elle chorégraphie et danse avec la Cie Marbelle, qu’elle co-dirige. 
Elle rejoint en 2017 « Extinction des feux » de la Cie Laetitia Arnaud, l’année suivante, elle rejoint le projet « World youth forum » en Egypte pour le Beirut Contemporary Ballet. 

En 2020 elle collabore avec le Label Balam music et lance son projet musical et chorégraphique Apauline, son premier concert sera en février 2023 à Micadanses à Paris. 
En 2021, elle rejoint la Cie le contre poinG, pour la pièce Macbeth, dans laquelle elle incarnera Lady Macbeth au festival Off d’Avignon 2022. 

En 2022, elle participe au spectacle de la Cie Tout en vrac « Le dernier driving avant la fin du monde » puis elle rejoint la Cie Kay dans le cadre de leur création tout terrain « Ruées ».
Et enfin, en 2023, Pauline dansera les 2 prochaines créations de la Cie Ateka: « Notre Boléro » et « 1,2,3…Yuri ».


David Pagnon,
traceur (parkour),
danseur-interprète


Benjamin Croizy,
créateur lumière et son

Musicien de formation et touchant tour à tour aux différents métiers liés à la musique (composition, interprétation, son, vidéo,…), Benjamin Croizy s’investit plus particulièrement depuis 2002 dans la création et la régie lumières pour des formations musicales, puis depuis 2009 pour des compagnies de spectacle vivant. Alternant régie générale, création lumières ou composition musicale, il travaille avec la compagnie Kay depuis sa création en 2017.

Collaborations actuelles :
Jean-Claude Gallotta (danse) depuis 2011
Soleo (musique et danse) depuis 2012
Fleur Lemercier (marionnette) depuis 2018
Oh et puis m… (théâtre) depuis 2019
À corps dissidents (théâtre) depuis 2020
Tancarville (danse-théâtre) depuis 2022
Kikeï (danse-théâtre) depuis 2022


Jeanne Coudurier,
vidéaste


Alice Guerraz,
plasticienne, scénographe

Alice Guerraz, née en 1981, est artiste plasticienne, scénographe et illustratrice. Elle vit et travaille à Grenoble. Dès 2000, elle intègre la compagnie d’art vivant les Mauvaises Herbes, sous la direction de Patrick Le Coustumer. En 2006, elle obtient son DNSEP à l’École supérieure d’art de Grenoble. La rencontre avec François Deck, Joël Bartholoméo et Catherine Contour marque ses choix artistiques qui s’inspireront notamment de l’art relationnel, du mouvement Fluxus et de la notion de sculpture sociale de Joseph Beuys. 

À la sortie de ses études, elle est invitée en résidence à l’Alliance Française de Garoua au Cameroun. Elle y propose un dispositif de « Maison d’édition pour tous » qui se matérialise autour d’une case transformée à cet effet et du matériel disponible (chutes de papier, journaux périmés, stylos, etc.) Ouverte chaque jour pendant une année, la maison d’édition a proposé aux habitant.es enfants et adultes de devenir auteur.es. 365 fanzines ont ainsi été édités.

À son retour en France, elle travaille avec un groupe d’ancien.nes étudiant.es de l’Ecole supérieure d’art de Grenoble à la concrétisation d’un projet de post-diplôme autogéré : Post-Off. Durant une année, elle co-invente avec Gabrielle Boulanger, Christophe André, Marie Moreau, Emilie Ibanez et Sarah Babin une année de post-diplôme alternative. C’est pour elle un espace de recherche artistique, et elle s’intéresse aux liens entre la création par les enfants et la pratique du « Do It Yourself » du mouvement Punk. 

En 2013, elle crée Enfanzine, une maison d’édition de fanzines pour enfants. Ce projet s’ancre à la Villeneuve de Grenoble et propose à des enfants et des adolescents de vivre une expérience littéraire, de l’imagination à la publication. En son sein, elle crée la revue Talkiewalkie constituée d’articles réalisés par des auteurs enfants, et met en relation des artistes et des enfants.

Elle conçoit Enfanzine comme un centre de protection de l’imaginaire. Dans ce cadre, elle anime des ateliers de fabrication de fanzines et met en scène les dessins des enfants dans un petit théâtre de papier mobile. Ses interventions prennent place dans l’espace public et auprès de nombreuses écoles, bibliothèques et crèches.

De 2016 à 2022, invitée par Joël Batoloméo et Antoinette Ohannessian, elle conçoit et anime les workshops EDITE à l’ESAG de Grenoble. Elle accueille également des étudiants d’écoles d’art en résidence à Enfanzine, et les accompagne dans la création de fanzines pour enfants. Elle collabore avec Sarah Babin – graphiste équitable et l’Atelier Fluo, imprimerie associative, pour l’édition de tous les livres et autres supports d’Enfanzine.

Alice Guerraz est régulièrement invitée par diverses structures dont le CCN2, le Pacifique-CDCN, le MAGASIN ou encore le festival Fanzine Camping.

En 2019, elle fonde la Maison d’édition des Timides avec les artistes Charlotte Gomez et Thomas Martin, et travaille à la mise en scène des textes édités.

Elle est l’auteure de plusieurs fanzines dont le Cahier de Divagation, Méthode pour devenir dyslexique, Les baleines aiment les artistes, Un porte-avion à soi, SOS Dino, Manifeste Timide, Les montagnes sont Punkes.


Florent Diara,
compositeur, musicien

Florent Diara, percussionniste originaire de Grenoble, a toujours été guidé par sa passion pour la musique.
En 2001, il décide de faire de la musique son métier à part entière.
Il s’investit dans divers projets musicaux : David El Gitano avec qui il fait de la rumba gitane, Ivan le Boloch, les Barbarins Fourchus…
Parallèlement, il s’intéresse de plus en plus à la percussion corporelle et participe à des projets liés à cette forme d’expression artistique.

Florent Diara s’initie également au ukulélé, devenant membre du Big Ukulele Syndicate en 2012.
Il collabore par la suite avec divers artistes (André Minvielle, Jean Andréo et le groupe Desao, Riké le chanteur de Sinsemilia…)

Au fil des années, il a développé un profond attachement à l’éveil musical des tout-petits. Son engagement envers la petite enfance s’est affirmé lors de ses interventions en musicothérapie, en particulier auprès d’enfants handicapés, au sein de la clinique du Grésivaudan à Grenoble. Là, il a consacré une part significative de son temps à animer des ateliers de percussions, apportant ainsi la magie de la musique dans les chambres des jeunes patients confrontés à des handicaps lourds.

Cette expérience a profondément touché Florent et continue d’être une source de motivation et de bonheur pour lui. Il est convaincu que la musique joue un rôle crucial dans la vie des enfants, notamment ceux qui sont confrontés à des défis particuliers.

Son objectif est de continuer à partager sa passion et à éveiller le potentiel musical des tout-petits. Sa mission consiste à offrir aux jeunes enfants, en particulier à ceux ayant des besoins spéciaux, l’opportunité d’explorer le monde de la musique, de s’exprimer et de développer leurs compétences musicales tout en s’amusant, et il est déterminé à poursuivre cette mission avec enthousiasme et dévouement.

Son parcours témoigne de sa passion inébranlable pour la musique et de son désir constant de transmettre cet amour de l’art.

En 2022, Florent rencontre la Compagnie Kay et collabore dans deux spectacles dédiés à la petite enfance. Tout d’abord Un pas plus loin puis maintenant Puzzle.